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Soeurs Oblates des jeunes

Les Sœurs Oblates des Jeunes sont une congrégation religieuse catholique dédiée principalement à l’éducation et au soutien des jeunes, en particulier ceux en situation de vulnérabilité ou de besoin. Fondée sur les principes de charité, d’éducation et de service communautaire, cette congrégation se consacre à la formation spirituelle et morale des jeunes, tout en veillant à leur bien-être et à leur développement intégral.

Les fondateurs: Louis Brisson et Léonie Aviat

Fondateur des Oblates et des Oblats de St François de Sales, Louis Brisson est né en 1817 à Plancy (Aube). Il y mourra en 1908.

Louis entre à quatorze ans au Petit Séminaire de Troyes, puis au Grand Séminaire. Professeur dans ce dernier établissement, il est aussi chargé de la catéchèse des jeunes filles du Pensionnat de la Visitation à Troyes.

Ordonné prêtre en 1840, il devient aumônier de la Visitation, charge qu’il assume durant 44 ans et dans laquelle il est fortement influencé par la supérieure, Mère Marie de Sales Chappuis (1793-1875) qui, sous l’inspiration de Dieu, l’incite à fonder une congrégation de religieux pour diffuser l’esprit de St François de Sales. C’est un scientifique et un inventeur : horloges, pétrins mécaniques, séchoir à linge…

louis brisson
Léonie Aviat
oeuvres ouvriere oblates

Les œuvres ouvrières

Le père Brisson pratique le catholicisme social bien avant l’Encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII en 1891. Membre de la Confrérie des Bonnetiers depuis 1850, il est atterré par la déchristianisation et la “matérialisation” nées de l’industrialisation urbaine. Les ouvriers se détachent de l’Église. La main d’œuvre féminine des usines est touchée par la dépravation morale qu’engendre la misère. En 1858, encouragé par la Mère Marie de Sales Chappuis, le père Brisson fonde pour les jeunes ouvrières l’œuvre Saint-Jean. Son “Hangar des Hirondelles” est le premier maillon d’une chaîne d’apostolat de la classe ouvrière. Dans presque toutes les paroisses naissent des oeuvres ouvrières. À son apogée, l’Oeuvre de Saint-François-de-Sales compte six maisons (dont « l’œuvre Saint-Rémi, aujourd’hui la « Cité Aviat ») et héberge jusqu’à cinq ou six cents jeunes ouvrières. Le Père Brisson comprend que Dieu lui demande de fonder une congrégation religieuse pour assurer la continuité de son Œuvre et la pérennité de son charisme : action, contemplation, évangélisation.
Il fait appel à son ancienne élève : Léonie Aviat qui vient d’avoir 21 ans.

Léonie Aviat est née à Sézanne (Marne) en 1844. Elle a été béatifiée par Jean-Paul II en 1992, canonisée en 2001.

A 18 ans, Léonie cherche sa voix. Elle songe au Monastère de la Visitation de Troyes où elle a fait ses études au pensionnat sous la direction de la Mère Marie de Sales, la « bonne Mère », comme tout le monde l’appelait. Conquise par l’esprit de saint François de Sales : « Tout par amour, rien par force », elle est vraiment attirée vers la vie de Visitandine. Mais Le Père Brisson et la Mère Marie de Sales lui font comprendre que ce que Dieu lui prépare n’est pas encore prêt ! Il lui faudra attendre d’avoir 21 ans.

Léonie se jette dans l’inconnu qui s’ouvre devant elle. La voici, avec une compagne, Lucie Canuet, ouvrière parmi les ouvrières.
Léonie reçoit l’Habit de la nouvelle congrégation en octobre 1868, des mains de l’évêque de Genève, Mgr Mermillod qui lui donne le nom de Sœur Françoise de Sales. Sœur Françoise de Sales travaille à l’usine, encourage les jeunes filles à l’ouvrage, à l’honnêteté, au respect, à l’amour du prochain, à la sanctification de leur travail. Le 11 octobre 1871, avec sa compagne, elle prononce ses vœux de religion.
Bien vite, d’autres jeunes filles les rejoignent et sœur Françoise de Sales sera pour elles une Mère pleine de bonté, d’humilité, oublieuse d’elle-même et cherchant toujours à faire plaisir aux autres.

léonie aviat mère Francoise de Sales

L'enseignement

L’abbé Brisson entend aussi rechristianiser la population par l’éducation, en multipliant les établissements d’enseignement. C’est alors qu’il fonde la congrégation des Oblats de St François de Sales.

En 1867, il érige à Troyes, la première école pour les petites filles pauvres à l’œuvre Saint-Rémi (c’est aujourd’hui l’école Sainte-Marie). Après les œuvres ouvrières, sous la pressante demande d’évêques et de prêtres, commence l’ouverture d’écoles élémentaires puis secondaires. Entre temps, les Sœurs de Sainte Marie de Lorette trop peu nombreuses et dans la détresse financière, demandent leur admission dans la jeune Congrégation des Oblates de St François de Sales. Elles apportent à la congrégation deux maisons : un pensionnat rue Vaugirard, à Paris que Mère Françoise de Sales va remettre sur pied et développer et une propriété dans l’Essonne : la Maison du Désert à Morangis où les Sœurs ont un orphelinat.
La Maison du Désert presqu’à l’abandon deviendra une œuvre sociale pour enfants en difficulté. Mère Françoise de Sales est partout sollicitée par ses filles qui lui demandent conseil, encouragement. Dans ses déplacements, il lui arrive de s’arrêter dans une église pour puiser de nouvelles forces, comme à l’église de Juvisy.
De nature fragile, elle ne ménage pas ses forces pour répondre à tout, prendre les décisions… son esprit de foi, mis en action par sa grande générosité, la pousse au delà de ses forces. On peut lire dans ses notes personnelles : « Cette pensée de souffrir quelque chose pour toutes les petites âmes dont nous avons à nous occuper m’a rendue heureuse au-delà du possible, j’en ai pleuré parce qu’à la Messe il me semblait que Dieu me disait au fond du cœur :  » voilà un petit trésor de grâces que je te destine si tu es fidèle à te sacrifier en tout pour les âmes ». Et alors, j’ai dit « oui » de tout mon cœur ».

Par sa correspondance suivie avec les premières missionnaires, parties en Amérique du Sud et en Afrique du Sud qui se trouvent dans un extrême dénuement, Mère Françoise de Sales les encourage à persévérer dans leur dur labeur d’évangélisation.

Au début du XXème siècle survient la persécution contre les congrégations et la spoliation de leurs maisons. Les Oblates de St François de Sales essaiment à l’étranger : Autriche, Suisse, Angleterre, Allemagne. La Maison-Mère est transférée à Pérouse, en Italie, pendant que quelques Sœurs habillées en laïques, aidées de bienfaiteurs, essayaient de sauver l’une ou l’autre maison en France. C’est ainsi que fut sauvée, à Morangis, la Maison du Désert qui, par la suite, est devenue un pensionnat et aujourd’hui, l’école Saint Joseph, école primaire et maternelle toute neuve et florissante.

C’est à la Maison Mère, à Pérouse, que meurt notre sainte le 10 janvier 1914.
Aujourd’hui. Son œuvre est grande, belle et bénie de Dieu. A Sézanne, dans sa ville natale, le Foyer Françoise de Sales Aviat pour personnes âgées est en pleine expansion. Se référant à cette consigne très salésienne qu’elle a laissée : « Travaillons à faire le bonheur des autres », ses filles continuent son œuvre d’évangélisation dans les écoles, collèges et lycées, œuvres sociales et missionnaires dans divers pays d’Europe, aux Etats-Unis, à l’Equateur, en Colombie et en Afrique du Sud.

Spiritualité

Les trois clés de la spiritualité salésienne:

  • Vivre chaque moment à l’écoute de Dieu qui nous est toujours présent.
  • Vivre avec Jésus en nous offrant avec Lui au Père dans l’Eucharistie.
  • Vivre le don de soi dans la joie et l’amour, en cherchant le bonheur des autres.

Institut de spiritualité salésienne « unir contemplation et action » dans son œuvre d’évangélisation : écoles, collèges, lycées, foyers de jeunes filles, maisons de retraite pour personnes âgées… en France, dans plusieurs pays d’Europe, aux U.S.A., en Amérique du Sud et en Afrique du Sud.

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